Le déroulement de l’accouchement : toutes les étapes à connaître
Quelles sont toutes les étapes de l'accouchement ? Combien de temps dure l'accouchement ? Notre guide vous accompagne dans l'étape clef de votre vie.

Marquant la fin de la grossesse, l’accouchement est un moment à la fois très attendu et redouté par la future maman. Pour que vous soyez prête le Jour J, Mont Roucous vous explique tout ce qu’il faut savoir sur le déroulement de l’accouchement.
Contents
- L’accouchement, ou la fin de la grossesse
- Comment se préparer à l’accouchement ?
- Le déroulement de l’accouchement étape par étape
- Quelles sont les complications possibles pendant l’accouchement ?
Vous allez bientôt accoucher ? Comme de nombreuses mamans, vous devez être impatiente à l’idée de rencontrer pour la première fois votre bébé, mais pouvez aussi appréhender ce moment qui, parfois, peut être long et douloureux, et qui s’avère souvent mystérieux. Vous avez vous-même des interrogations quant au déroulement de l’accouchement ? Notre article vous présente toutes les étapes par lesquelles vous allez passer pour mettre au monde votre enfant.
L’accouchement, ou la fin de la grossesse
Comme vous le savez déjà, l’accouchement est le moment qui marque la fin de la grossesse. De manière générale, il survient naturellement entre la 37ème et la 42ème semaine d’aménorrhée. Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français le définit comme « l’ensemble des phénomènes qui conduisent à l’expulsion du fœtus et des annexes (placenta, liquide amniotique et membranes) ». Ces phénomènes, qui correspondent à ce qu’on appelle le « travail », sont regroupés sous trois principales phases :
- L’effacement et la dilatation du col de l’utérus
- L’expulsion du fœtus (ou la naissance du bébé en tant que telle)
- L’expulsion du placenta et des membranes, dernière étape de l’accouchement communément nommée « la délivrance ».
Combien de temps dure l’accouchement ?
La durée d’un accouchement par voie basse varie d’une femme à une autre en fonction de plusieurs facteurs : poids de l’enfant, présentation du bébé (par la tête, par le siège), situation de la maman (premier accouchement, femme multipare). Par ailleurs, le premier accouchement est souvent le plus long. En moyenne, la durée d’un premier accouchement est de 7/8 heures en France, sans compter le pré-travail. Bien sûr, cela peut être plus court (certaines femmes accouchent de leur premier enfant en deux heures), mais aussi beaucoup plus long (24, voire 48 heures dans certains cas).
Comment se préparer à l’accouchement ?
Pour faciliter le déroulement de l’accouchement, il est recommandé aux futures mamans de se préparer quelques semaines avant l’échéance. En France, vous pouvez bénéficier de 7 séances de préparation à la naissance et à la parentalité (prises en charge à 100 % par l’Assurance Maladie).
Ces séances comprennent des explications sur le déroulement de la grossesse et de l’accouchement, des exercices de respiration et de relaxation comme l'hypnobirthing, des indications pour préparer votre retour de la maternité, ainsi que des informations relatives à votre nouvelle vie de parents : pratique du sport après l’accouchement, rituel du coucher à mettre en place pour favoriser le sommeil de bébé, déroulement des rapports sexuels après l’accouchement… Pour en savoir plus sur la méthode de préparation à l’accouchement, consultez dès maintenant notre article sur le sujet.
Le déroulement de l’accouchement étape par étape
Un accouchement naturel par voie basse se déroule toujours en trois étapes : la dilatation du col de l’utérus, l’expulsion du bébé et la délivrance.
Ces trois grandes étapes sont précédées par la phase de pré-travail. Il s’agit du moment où les premières contractions commencent à arriver ; de faible intensité, ces contractions sont généralement irrégulières et peu douloureuses. Il faut alors être patient, car ce n’est pas encore le moment de vous rendre à l’hôpital, sauf si vous avez déjà perdu les eaux, ou que vous ne sentez plus bouger le bébé.
Deux cas de figure peuvent alors se présenter :
- Les contractions diminuent peu à peu, ou disparaissent totalement. Les professionnels de santé nomment cette fausse alerte « le faux travail ». Vous n’allez pas accoucher dans l’immédiat.
- Les contractions utérines deviennent progressivement plus intenses et régulières. Ces contractions sont de plus en plus douloureuses, et peuvent être associées à la perte du « bouchon muqueux » (un écoulement de glaires épaisses et brunâtres). C’est alors le moment de vous rendre à l’hôpital pour accoucher (y compris si la poche de liquide amniotique ne s’est pas encore rompue).
À savoir : pour la plupart des accouchements par voie basse, le début de travail se fait spontanément : les contractions surviennent naturellement, et deviennent peu à peu plus intenses et régulières. Parfois, l’accouchement peut être déclenché par l’obstétricien de manière volontaire. C’est le cas si vous avez dépassé le terme de plusieurs jours, ou si vous avez contracté une maladie avant ou pendant la grossesse (hypertension gravidique, diabète gestationnel). Le déclenchement de l’accouchement peut également être prononcé par l’obstétricien lorsque le bébé présente des signes de souffrance fœtale. On parle alors d’un « déclenchement de convenance », ou d’un « accouchement programmé ».
1ère étape : la dilatation du col de l’utérus
Le début du travail se caractérise par l’apparition de contractions de plus en plus régulières et douloureuses. Les contractions augmentent de manière progressive, voire très progressive quand il s’agit d’un premier accouchement. On distingue deux phases durant le travail :
- La phase de latence
Durant cette période, le col de l’utérus se dilate (très) lentement. Cela peut donc durer plusieurs heures. Au début, les contractions sont irrégulières, puis deviennent régulières mais restent courtes (30 à 45 secondes). Sous l’effet des contractions, le col se dilate peu à peu de 3 à 5 cm. C’est à la fin de cette première phase que vous serez transportée en salle de travail.
- La phase active
Après 5 cm environ de dilatation, le travail va s’accélérer. Vous entrez dans la phase active du travail. Durant cette période, les contractions utérines se rapprochent (moins de 5 minutes entre chaque contraction) et sont de plus en plus intenses et douloureuses. La dilatation du col peut alors progresser de 1 centimètre par heure, jusqu’à atteindre la dilatation complète (soit 10 centimètres) – en moyenne, le col se dilate d’un demi-centimètre par heure. C’est souvent à ce moment-là que la femme perd les eaux spontanément (si ce n’est pas le cas, la sage-femme provoquera la rupture de la poche du liquide amniotique).
Les douleurs possibles lors de cette étape de l’accouchement
Les contractions sont particulièrement douloureuses et connaissent leur plus haut niveau d’intensité avant la dilatation complète, soit à 8 ou 9 centimètres. Il s’agit du moment le plus difficile et éprouvant de l’accouchement. Certaines femmes peuvent alors ressentir des bouffées de chaleur, avoir froid aux pieds et aux mains, ressentir des nausées et des vomissements ou avoir l’impression de perdre le contrôle. Mais rassurez-vous : la sage-femme, le personnel soignant et le co-parent seront à vos côtés pour vous accompagner dans cette épreuve. Il est également possible de soulager les douleurs par une anesthésie péridurale. Cette dernière peut être posée dès le début du travail, à condition que les contractions soient régulières.
Malgré les douleurs des contractions, vous êtes libre de vos mouvements durant toute la phase de dilatation du col. Pour soulager les douleurs et faciliter le travail, il est recommandé de changer régulièrement de position. Mais ce n’est pas encore le moment de pousser.
À savoir : lorsque vous entrez en salle de travail, les battements du cœur du bébé sont surveillés par un monitoring dont le capteur est placé sur votre abdomen. L’objectif de l’opération est de détecter des signes éventuels de souffrance chez le bébé.
2ème étape : la descente et l’expulsion du bébé (la naissance)
Quand le col de l’utérus est complètement ouvert (10 centimètres de dilatation), la tête du bébé est déjà bien engagée dans votre bassin. La sage-femme ou l’obstétricien vont vous demander de pousser pour mettre au monde le bébé. Les poussées, qui doivent être effectuées pendant les contractions, vont vous permettre d’expulser le nourrisson.
La phase d’expulsion est relativement rapide : elle dure en moyenne une trentaine de minutes. Pour faciliter la descente et l’expulsion du bébé, vous devez être allongée sur le dos, légèrement surélevée et les jambes écartées. Dans certaines maternités, il est possible d'adopter des positions plus physiologiques lors de la descente.
Lors de cette deuxième grande étape de l’accouchement, il est possible que des selles soient expulsées pendant les poussées. Cela est tout à fait normal. Parfois, quand bébé arrive au monde, les tissus du périnée peuvent également se déchirer. Mais pas de panique : cette petite déchirure guérit généralement très bien après l’accouchement. Dans certains cas, il peut aussi être nécessaire de réaliser une incision du périnée pour agrandir l’orifice vulvaire afin d’éviter les déchirures complexes (on parle alors d’épisiotomie). Cette intervention est toutefois de moins en moins fréquente aujourd’hui.
À savoir : dans certains cas (le bébé supporte mal l’expulsion, ou la maman est trop faible pour pousser, ou n’y parvient pas), l’obstétricien peut recourir à des techniques instrumentales pour extraire le bébé. Il utilise alors des forceps, des spatules ou une ventouse pour expulser entièrement le nourrisson du ventre de sa maman.
3ème étape : la délivrance
Environ 15 minutes après la naissance de votre bébé, il reste encore une dernière étape : la délivrance. Cette phase se caractérise par de nouvelles contractions utérines (mais bien moins intenses et douloureuses que les précédentes) qui vont permettre à votre corps de décoller et d’expulser le placenta présent dans l’utérus. Le placenta va être minutieusement examiné par l’équipe médicale pour vérifier qu’il a été entièrement expulsé. Si ce n’est pas le cas, la sage-femme ou l’obstétricien doit extraire manuellement les débris de placenta pour éviter tout risque d’hémorragie – l’opération est réalisée sous anesthésie. Il en est de même lorsque la délivrance n’a pas eu lieu spontanément 30 minutes après la naissance.
À savoir : après l’expulsion du placenta, l’utérus va continuer de se contracter pour reprendre sa forme initiale et éviter les risques d’hémorragie.
Quelles sont les complications possibles pendant l’accouchement ?
En majorité, les accouchements par voie basse se déroulent sans encombre. Il est toutefois possible que surviennent des complications dans certains cas.
Les complications pour le nouveau-né :
- Infection materno-fœtale, détresse respiratoire, inhalation de liquide amniotique, souffrance fœtale (qui se caractérise notamment par l’accélération anormale du rythme cardiaque du nourrisson lors des poussées), réanimation néonatale (elle concerne toutefois seulement 1% des nouveau-nés)…
Les complications pour la maman :
- Déchirure du périnée (le périnée est immédiatement suturé après la naissance du bébé et l’expulsion du placenta)
- Hémorragie post-partum (pouvant survenir quelques heures après la naissance)
- Embolie amniotique (migration du liquide amniotique dans le sang de la maman)
- Rétention placentaire (comme vu précédemment, il faudra alors procéder à l’expulsion du placenta sous anesthésie)
Par ailleurs, lorsqu’un accouchement s’avère plus difficile que prévu, voire dangereux pour la maman et/ou le bébé, une césarienne peut être réalisée en urgence. Dans certains cas (notamment pour prévenir les complications), la césarienne peut aussi être programmée. Cette intervention peut notamment être décidée lors du suivi de votre grossesse.
Commentaires
Chargement...
Ajouter un commentaire
Merci
Votre commentaire est en cours de modération.