Garder son calme avec les enfants
Garder son calme quand nos enfants sont en crise n'est pas toujours facile ! Souvent confondus avec des caprices, ces crises peuvent être évitées.
Les enfants sont de vraies petites boules d'énergie et d'émotions diverses. Ne sachant pas les contrôler, ils explosent fréquemment, que ce soit de joie, de peur, de tristesse ou encore de colère. Et ces crises sont bien difficiles à juguler pour nous, les parents, qui nous sentons démunis face à la violence et la soudaineté de ces crises. Suivant le moment de la journée et notre propre humeur, ces éclats d'émotions peuvent être très difficiles à supporter. Et parfois, ou souvent, il nous arrive de perdre notre calme et de crier ou punir, ce que nous regrettons ensuite.
Voici quelques astuces et conseils pour garder son calme quand l'enfant se met à hurler en pleurant !
Garder son calme en se souvenant qu'il ne sait pas encore gérer ses émotions
Garder son calme quand son enfant hurle pour un bonbon que l'on refuse de lui donner n'est pas toujours facile ! Ce n'est pas un capricieux mais un petit enfant qui ne sait pas gérer sa frustration. Cela ne veut pas dire qu'il faut céder, bien entendu. Mais que notre rôle est de l'accompagner justement dans la gestion de ses émotions.
On relativise. Ce tout petit enfant va grandir, et bientôt, d'ici quelques années, il saura mieux contrôler toutes les sensations éprouvées tout au long d'une journée !
Se mettre à sa place pour garder son calme
Quand on lui refuse quelque chose l'enfant ressent une frustration qui le remplit. C'est physique, ça le panique. Il se met alors à hurler et à pleurer. On a souvent du mal à le comprendre car on n'arrive pas à se mettre à sa place. Pour nous, le fait qu'il n'y ait plus notre verre préféré dans le placard ne nous rend pas dingue de colère. On prend un autre verre et on relativise.
Qu'en est-il si ce verre préféré tombe par terre et se casse ? Déjà, un peu de tristesse mêlée de frustration. Ce verre, on ne pourra plus jamais l'utiliser. Si c'est un verre que quelqu'un qui nous est cher nous a offert, on peut même pleurer de l'avoir ainsi brisé en mille morceaux. On va alors avoir besoin d'exprimer cette émotion qui nous submerge.
Pour l'enfant, c'est exactement pareil, mais pour de plus petites choses. Incapable de se projeter, si son verre est indisponible, c'est le drame absolu. Et comme il n'a pas encore appris à exprimer ses émotions il va hurler et pleurer.
Le petit enfant n'est finalement pas aussi différent d'un adulte que ce que l'on a tendance à croire !
Accompagner son enfant dans son émotion
Si l'on a bien en tête qu'un petit enfant n'est pas encore assez mature pour gérer ses émotions, il sera plus facile pour nous de l'accompagner afin qu'il passe ce moment difficile plus facilement.
L'enfant est submergé à la fois par son émotion et par l'angoisse d'être ainsi envahi. Il hurle et ne peut pas se calmer seul. Lui crier dessus risque d'aggraver son sentiment de mal-être et c'est totalement contre-productif. Le punir est pour lui une double peine et il ne comprendra pas ce qu'il a fait de mal (en même temps, il ne fait rien de mal, il n'a donc rien à comprendre). Céder pour qu'il se calme est également un mauvais calcul. L'enfant a besoin d'éprouver la frustration pour apprendre à la gérer.
Il faut alors trouver le bon équilibre pour garder son calme et l'accompagner afin qu'il puisse se calmer. Le prendre dans ses bras, lui permettre de pleurer, lui parler doucement pour l'inviter à respirer doucement tout en lui expliquant que l'on comprend ce qu'il ressent.
Ne pas culpabiliser si l'on crie
Il y a la théorie et la pratique. Ce que l'on aimerait faire 100% du temps et ce que l'on est capable de faire. Nous sommes des êtres humains, nous avons nous aussi des journées difficiles et frustrantes. Et quand on rentre le soir avec nos enfants qui, fatigués, passent leur temps à crier, on perd vite patience. Évidemment, ce n'est pas "ce que l'on devrait faire", mais il nous arrive de crier ou de nous énerver. Et ce n'est pas dramatique si l'on n’a pas réussi à garder son calme. On souffle, on respire, on fera mieux la prochaine fois. On apprend aussi en tant que parent !
S'éloigner si l'on sent que l'on va craquer
Il arrive que nous soyons à bout, une journée trop compliquée, une mauvaise nouvelle, ou tout simplement la fatigue. On n'a vraiment pas l'énergie nécessaire pour faire face à la énième crise de notre enfant. Et on sent que l'on est à deux doigts de craquer. Cela arrive à tout le monde. Nous avons tous ressenti cela un jour, ce sentiment que si l'on reste dans la même pièce que notre enfant, on va en arriver à lui faire du mal. Cela ne fait pas de vous un mauvais parent mais simplement un être humain normal.
Dans ces cas-là, il ne sert à rien de lutter. On s'assure de laisser notre enfant en parfaite sécurité (dans son lit à barreaux s'il est tout petit, confié à un voisin s'il est plus grand, ou enfermé dans sa chambre où il ne court aucun danger). On lui explique brièvement que l'on n'en peut plus et que l'on a besoin de s'isoler. Et on part souffler dans la pièce d'à côté, sur la terrasse, dans le jardin ou en faisant le tour du pâté de maison si l'enfant ne peut pas rester seul.
Il vaut toujours mieux s'isoler, aller crier un bon coup dehors ou dans un oreiller plutôt que de risquer d'être violent avec notre enfant. Nous avons tous nos limites, c'est tout à fait normal. On ne sera pas un parent indigne si l'on s'écoute dans les moments critiques ! Il n'est pas toujours évident de garder son calme !
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