La période post-partum : retrouver son équilibre
Les futurs parents se préparent à l’accouchement, mais ne sont pas toujours informés de ce qui se passe ensuite : le post-partum. Évidemment, nous vous souhaitons une rencontre inoubliable avec votre bébé et un retour à la maison des plus magiques. Seulement, ce n’est pas le cas pour tout le monde. Chez Mont Roucous, il n’y a pas de tabou : le post-partum, aussi appelé le 4ème trimestre de la grossesse, peut se révéler difficile à vivre. Zoom sur les possibles soucis d’ordre physiques et psychologiques que peut engendrer l’arrivée d’un enfant.

Le post-partum après l’accouchement
La maternité entraîne un ensemble de changements à la fois physiques et psychologiques, parfois difficiles à appréhender pour la jeune maman. La fatigue peut facilement s’installer et faire que votre moral ne soit pas au beau fixe les premiers temps. La joie de devenir parents induit de trouver un nouvel équilibre familial avec ce petit bébé qui vient d’arriver, et de prendre conscience de vos nouvelles responsabilités.
Très souvent exténuée, subissant des bouleversements hormonaux, la maman est tiraillée par ses émotions :
- forte sensibilité,
- épuisement,
- perte de repère corporel,
- anxiété pour soi et pour son enfant…
Autant de symptômes qui sont, dans la grande majorité des cas, de courte durée. Cette fragilité émotionnelle liée au baby blues ne dure pas plus de dix jours en moyenne.
Cependant, chez certaines femmes, le malaise persiste et s’aggrave. D’autres signes plus inquiétants peuvent alors apparaître. C’est ce que l’on appelle « la dépression post-partum » :
- impulsivité,
- crainte de faire du mal au bébé,
- épuisement permanent,
- profonde angoisse avec tristesse importante,
- isolement.
La dépression post-partum est un des risques majeurs pour une femme après l’accouchement.
Accoucher : une épreuve physique très intense
Après la grossesse et l’accouchement, la période du post-partum, aussi appelé le quatrième trimestre, est très souvent un moment de bonheur, mais aussi celui de nombreux bouleversements.
Entre les nuits écourtées par le sommeil de bébé, l’allaitement, les suites de couches et les changements hormonaux, le corps est soumis à rude épreuve.
Au niveau physique, donner la vie est une épreuve de très haut niveau. Entre le début du travail et la naissance du bébé, il peut s’écouler de longues heures. En plus de la durée de l’accouchement, il y a la douleur des contractions, même en cas de péridurale.
N’oublions pas que l’accouchement est la dernière étape de la grossesse et que l’expulsion du bébé malmène le corps des femmes (par voie basse ou par césarienne). Parfois même, l’utilisation de forceps, de ventouses voire la pratique d’une épisiotomie est nécessaire pour faciliter le passage. Ces interventions ont des répercussions physiques et exigent un temps de récupération et de cicatrisation important.
Après l’épreuve de l’accouchement viennent aussi les suites de couches :
- les lochies (saignements vaginaux) qui peuvent durer jusqu’à 6 semaines,
- la douleur des tranchées (contractions qui permettent à l’utérus de reprendre sa taille initiale),
- les fuites urinaires,
- la constipation,
- les hémorroïdes,
- les douleurs aux seins dues à la montée de lait,
- la sensation de ventre vide,
- la cicatrisation d’une épisiotomie, d’une déchirure ou d’une césarienne.
Ces troubles sont très variables d’une femme à l’autre. Même bien préparée, si vous accouchez pour la première fois, vous n’avez pas nécessairement connaissance de tous les changements qu’implique l’arrivée d’un bébé.
De plus, votre petit ange nécessite une attention de tous les instants et l’organisation de la vie quotidienne change fondamentalement.
Le post-partum et ses conséquences sur le corps et l’esprit
De retour à la maison, le post-partum peut se faire ressentir lorsque vous vous retrouvez seule face à vous-même. Votre compagnon a peut-être repris le travail et vous pouvez vous sentir démunie.
À cela, s’ajoute la perception de ce nouveau corps, parfois meurtri, avec lequel vous n’êtes pas encore en paix. Beaucoup de femmes ne sont pas préparées à ce qu’elles s’apprêtent à vivre. Une maman consacre tellement d’énergie à s’occuper de son nouveau-né et à gérer le quotidien, qu’elle peut rapidement s’oublier.
La grossesse, puis l’accouchement ont transformé votre silhouette. Il faut maintenant faire avec ce nouveau corps, se l’approprier différemment et apprendre à l’accepter, ce qui demande du temps.
La prise de poids total durant la grossesse varie fortement d’une maman à l’autre. Pour une femme de corpulence moyenne, elle est de 10 à 12 kilos, mais il est essentiel de ne pas se focaliser sur le chiffre de la balance. En effet, les kilos gagnés correspondent pour la majeure partie au poids du bébé, du placenta, du liquide amniotique, mais aussi des graisses stockées par le corps. Les premiers kilos se perdent dès la naissance. En revanche, les suivants sont plus tenaces et ne veulent pas nous quitter aussi facilement.
Pendant la grossesse, l’organisme a sécrété en grande quantité des œstrogènes et de la progestérone. Quelques jours après la naissance de bébé, ces hormones chutent brutalement et sont remplacées par la prolactine, favorisant la lactation et la montée de lait indispensable à la mise en place de l’allaitement.
Il est essentiel que nourrir votre enfant reste un moment de plaisir et de partage. Il arrive que certaines mamans vivent des expériences douloureuses lors de l’allaitement causées par :
- des mamelons abîmés,
- des engorgements,
- des crevasses,
- des lymphangites (mastites).
Il existe des gammes de produits cosmétiques efficaces pour prendre soin de ses seins pendant l’allaitement. Leur utilisation permet de prévenir et de soulager les éventuelles douleurs ou de favoriser la lactation.
Enfin, quelque temps après l’accouchement, le cycle menstruel se remet en place. Le retour des règles peut s’accompagner de douleurs plus ou moins intenses. Reprendre une activité sexuelle dépend des envies et ressentis de chacune. Néanmoins, le choix de la contraception est une question à se poser assez rapidement. Surtout si vous ne souhaitez pas tomber à nouveau enceinte avant le fameux retour de couches.
Quelques conseils pour mieux vivre le post-partum
Tout d’abord, il est primordial de se laisser du temps pour trouver un nouvel équilibre. Dans l’organisation de la vie quotidienne, les nouveaux parents doivent aménager des créneaux pour se reposer. Vous pouvez aussi solliciter votre entourage pour venir vous seconder lorsque vous en ressentez la nécessité.
Buvez de l’eau à volonté ! Elle est indispensable pour les jeunes mamans, notamment celles qui allaitent (leurs besoins en eau augmentent jusqu’à 2,3 L d’eau/jour).
Côté santé, prenez soin de vous ! Profitez de ce changement de vie pour adopter un quotidien plus équilibré. Il serait préférable dans un premier temps de faire votre rééducation périnéale avant de reprendre le sport. Celle-ci est indispensable et doit être effectuée avec une sage-femme ou un kinésithérapeute.
Privilégiez les fruits, les légumes et les aliments riches en fibres. Essayez de vous préparer des plats équilibrés et variés, mangez de tout, mais en quantité raisonnable. L’essentiel est d’aller à son rythme. Pour finir, profitez de chaque petit moment de vie partagé avec votre bébé, car ça n’a pas de prix !
En bref :
Après l’accouchement, on parle du 4ème trimestre ou de période post-partum. Les futurs parents ne sont pas toujours préparés à cette étape qui peut être remuante, intense physiquement et moralement. Il faut trouver une nouvelle organisation, concentrer son attention sur son bébé, tout en se remettant de l’épreuve corporelle qu’est la naissance.
Pensez à vous reposer pour être disponible pour vous et votre bébé. Faites-vous aider, limitez les visites si vous êtes fatiguée. Ne demandez pas tout de suite à votre corps de reprendre sa forme initiale : laissez-vous du temps.