Mort subite du nourrisson : comment prévenir ?
La mort subite du nourrisson (ou mort inattendue du nourrisson) est la première circonstance de décès chez les nourrissons âgés de 1 mois à 1 an en France. Elle représente 250 à 350 cas chaque année et les ¾ de ces décès surviennent avant les 6 mois du bébé. Ces chiffres peuvent faire peur, nous allons analyser les causes de ces tragédies et vous donner les clés pour prévenir ces drames.
Mort subite ou mort inattendue du nourrisson : quelles sont les différences ?
On a tous entendu parler du syndrome de la mort subite du nourrisson, mais on utilise aussi le terme de “mort inattendue du nourrisson”. Il existe bien une légère différence entre ces deux appellations, voici les explications.
La mort inattendue du nourrisson, c’est le décès d’un bébé, jusque-là considéré comme bien portant, alors que rien dans son histoire ne permettait d’anticiper cette mort. La mort du nourrisson est considérée comme inattendue, mais après des examens poussés, on peut trouver une cause, jusqu’alors inconnue : infection, génétique, cardiaque, métabolique, traumatique, accidentelle, etc.
C’est lorsqu’aucune explication ne peut être donnée suite aux examens cliniques, aux prélèvements et à une autopsie qu’on parle alors de “mort subite du nourrisson”. Les professionnels n’ont trouvé aucune cause à ce décès.
Quelles sont les causes de la mort inattendue du nourrisson ?
La mort inattendue du nourrisson peut être expliquée après les examens des médecins. Lors du décès du nourrisson, aucun antécédent n’était connu, aucun fait ne pouvait expliquer objectivement sa mort.
Les médecins vont procéder à une analyse du lieu de décès, à des prélèvements biologiques, des imageries et une autopsie pour chercher des causes qui expliqueront le drame.
Ils peuvent donc trouver une cause liée à l’environnement de couchage du bébé (nous y reviendrons dans la partie suivante sur les moyens de prévenir la mort inattendue du nourrisson). Le bébé peut être mort en raison d’un étouffement, d’une suffocation notamment, d’un tabagisme passif, d’une hyperthermie…
Les médecins expliquent aussi ces décès par :
- des infections des voies respiratoires ou générales (risque accru en hiver),
- des maladies du muscle cardiaque ou des maladies métaboliques,
- des retards de prise en charge de l’enfant face à certaines problématiques telles qu’une déshydratation,
- un retard de développement,
- une anomalie neurologique.
Ce sont donc les principales causes qui viennent expliquer cette mort inattendue du nourrisson.
Quand aucune de ces situations n’explique le décès, les médecins concluent alors à une mort subite du nourrisson.
Comment prévenir la mort subite (ou inattendue) du nourrisson ?
Afin de prévenir au maximum les risques d’une mort inattendue du nourrisson, il y a des précautions à prendre, en tant que parents (ou par tous les adultes qui s’occupent de l’enfant). Ces gestes de prévention sont à la portée de toutes et tous.
Comment faire dormir bébé ?
Il est recommandé de faire dormir son bébé sur le dos, sur un matelas ferme. Votre nourrisson doit être dans un lit à barreaux sans tour de lit, ni drap, ni couette. Il faut également éviter les cale-bébés, cale-tête et peluches autour de bébé. Il doit être libre de ses mouvements sans risque d’étouffement. De plus, pour que bébé n’ait pas froid, la gigoteuse doit être à sa taille.
Les temps de sommeil dans un transat ou coque sont également déconseillés. La position du nourrisson est “tassée” ce qui présente des risques physiologiques à long terme qui peuvent être une cause de mort inattendue du nourrisson.
Ajuster la température de la chambre
L’hyperthermie est une cause de mort inattendue du nourrisson et il peut être difficile d’avoir un bon sommeil dans une chambre surchauffée. La température recommandée est entre 18 et 20°C. Il est aussi nécessaire de ventiler quotidiennement la chambre afin de renouveler et faire circuler l’air.
Partager la chambre parentale
Le partage de la chambre parentale, dans un lit séparé pour bébé, est une autre précaution à prendre. Cela au minimum jusqu’à ses six mois (âge critique de la mort inattendue du nourrisson) et jusqu’à son premier anniversaire environ.
En effet, vous serez plus vigilant en tant que parent à toute situation anormale si vous partagez la chambre de bébé. De plus, la qualité de sommeil du nourrisson peut être favorisée, car il est rassuré de votre présence.
Allaiter votre bébé
L'allaitement est un facteur protecteur contre la mort subite du nourrisson. Celui-ci est recommandé de façon exclusive par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) jusqu’au moins les 6 mois de l’enfant.
Il entraîne parfois des réveils nocturnes plus fréquents les premiers mois et cela permet une surveillance accrue de la part de la maman allaitante.
Donner une tétine à bébé
Endormir son bébé avec une tétine en bouche est aussi un facteur protecteur. Cependant, il ne faut pas que cette tétine soit fixée à l’enfant (à sa turbulette par exemple), car l’attache entraîne un risque de strangulation.
La succion (allaitement ou tétine) protège ainsi votre bébé.
Éviter le tabac
Le tabac et notamment le tabagisme passif du bébé sont des risques accrus dans la mort subite du nourrisson. Fumer pendant la grossesse puis après la naissance augmente les infections respiratoires, l’asthme, les otites chroniques et engendre des régurgitations plus importantes. Toutes ces problématiques de santé sont des facteurs pouvant augmenter le risque de mort subite du nourrisson.
De plus, dans les règles pour un bon cododo, il est indiqué que les parents ne doivent pas être fumeurs. En effet, leur respiration dégage encore des substances tabagiques qui sont fortement déconseillées lorsqu’on partage la chambre avec son bébé.
La mort subite (ou inattendue) du nourrisson est en forte baisse depuis les années 1990, surtout en raison de la position dorsale de sommeil. Mais on constate encore trop de cas en France qui pourraient être évités. En prenant les précautions nécessaires, vous pourrez éviter tout drame pour votre bébé.
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