Pré-éclampsie : définition, causes et traitements
Quels sont les symptômes de la prééclampsie ? Découvrez les causes, traitements et conseils de prévention pour une grossesse en toute sécurité.

En France, la pré-éclampsie touche environ 3 à 4 % des femmes enceintes. Résultant d’un dysfonctionnement du placenta, cette maladie associant hypertension artérielle et présence de protéines dans les urines survient généralement durant la deuxième moitié de la grossesse.
Contents
- Qu’est-ce que la pré-éclampsie ?
- Qu’est-ce qui provoque la pré-éclampsie ?
- Quels sont les symptômes de la pré-éclampsie ?
- Quelles peuvent être les complications possibles de la pré-éclampsie ?
- Pré-éclampsie : quels sont les facteurs de risque ?
- Comment soigner une pré-éclampsie ?
- Comment prévenir la pré-éclampsie ?
Quand on est enceinte, certaines maladies peuvent survenir lors de la grossesse. C’est notamment le cas du diabète gestationnel, ou de la pré-éclampsie, qui se manifeste le plus souvent après la 20ème semaine d’aménorrhée. Comment se caractérise cette maladie de la grossesse ? Quels sont les signes de la pré-éclampsie et les facteurs de risque ? Peut-on la traiter ? Mont Roucous répond à toutes vos questions sur le sujet.
Qu’est-ce que la pré-éclampsie ?
La pré-éclampsie est une maladie qui déclenche chez la future maman une élévation de la pression artérielle (appelée hypertension artérielle gravidique ou gestationnelle) et un excès de protéines dans les urines (pouvant parfois altérer la fonction des reins). Pouvant parfois conduire à une crise d’éclampsie (convulsions semblables à celles de l’épilepsie), elle peut présenter un risque pour la vie de la mère et du fœtus si elle n’est pas traitée. Cependant, le suivi actuel de la maladie permet d’éviter les complications dans la majorité des cas (un cas sévère survient une fois sur dix).
Apparition de la maladie
La pré-éclampsie se développe généralement après la 20ème semaine d’aménorrhée, mais la plupart des cas surviennent après 34 semaines de grossesse, au cours du 3ème trimestre. Plus rarement, elle peut se manifester après l’accouchement : le plus souvent au cours des 4 premiers jours qui suivent la naissance, mais parfois jusqu’à 6 semaines après l’accouchement.
Qu’est-ce qui provoque la pré-éclampsie ?
La pré-éclampsie est le résultat d’un dysfonctionnement du placenta : alors que ce dernier semble se développer normalement durant le premier trimestre de grossesse, des anomalies commencent à apparaître après la 20ème semaine d’aménorrhée, ce qui va altérer l’efficacité du placenta. Cela va avoir des répercussions sur la croissance du fœtus, ainsi que sur le fonctionnement de l’organisme de la maman.
À savoir : en France, la pré-éclampsie est responsable d’un tiers des naissances des grands prématurés. Il s’agit aussi d’une cause majeure de retard de croissance intra-utérin .
Quels sont les symptômes de la pré-éclampsie ?
Les symptômes de la maladie varient d’une femme à une autre et dépendent de sa sévérité. Par ailleurs, certaines personnes atteintes de pré-éclampsie peuvent ne présenter aucun signe.
L’hypertension artérielle (HTA) et la présence de protéines dans les urines sont les principaux signes de la pré-éclampsie. Lorsque la maladie est sévère, d’autres symptômes peuvent faire leur apparition :
- Maux de tête persistants – retrouvez à cette occasion ce qu’il faut savoir sur les maux de tête pouvant survenir pendant la grossesse.
- Bourdonnements d’oreille (acouphènes)
- Troubles visuels (tâches noires et lumineuses dans le champ de vision, vision trouble, vision double…)
- Douleurs abdominales, nausées, vomissements
- Diminution de la quantité des urines
- Prise de poids rapide et œdèmes
Lorsque les premiers signes de la maladie apparaissent et que le diagnostic est posé, la pré-éclampsie doit être immédiatement prise en charge.
Quelles peuvent être les complications possibles de la pré-éclampsie ?
Dans 10 % des cas, la pré-éclampsie entraîne de graves complications parfois susceptibles de mettre en danger la vie de la mère et/ou du fœtus. Ces complications figurent parmi les principales causes de décès maternel et fœtal, mais elles restent heureusement rares : elles surviennent généralement quand la maladie n’est pas traitée.
Les complications de la pré-éclampsie pour la maman
- L’éclampsie, qui touche le cerveau, et se manifeste par des crises de convulsions similaires aux crises d’épilepsie. Ces manifestations peuvent être fatales pour la maman si elles ne sont pas prises en charge à temps.
- Une hémorragie cérébrale
- Une insuffisance rénale
- Un décollement placentaire susceptible de provoquer une hémorragie intra-utérine
- Le syndrome HELLP, qui se caractérise notamment par l’augmentation de la destruction des globules rouges dans le foie.
À noter : certaines femmes atteintes de pré-éclampsie peuvent avoir des répercussions à long terme sur le plan cardiovasculaire et rénal : 7 ans après l’apparition de la maladie, 20 % des femmes sont affectées par une hypertension artérielle et une altération de la fonction rénale .
Les complications de la pré-éclampsie pour le fœtus
Dans certains cas, le fœtus peut souffrir de complications liées à la maladie :
- Retard de croissance intra-utérin (RCIU)
- Prématurité
- Décès du fœtus (dans 2 à 5 % des cas )
Pré-éclampsie : quels sont les facteurs de risque ?
Plusieurs facteurs de risque ont été mis en avant par la recherche médicale :
- Première grossesse (dans 70 à 75 %, la pré-éclampsie survient au cours d’une première grossesse).
- Antécédents chez la maman ou sa famille (mère, sœur…)
- Grossesse multiple
- Changement de partenaire sexuel entre la grossesse en cours et la précédente, ou exposition brève au sperme du partenaire (pouvant notamment être lié au port prolongé d’un préservatif avant conception)
- Procréation médicalement assistée avec don de sperme
Comment soigner une pré-éclampsie ?
Dès que la pré-éclampsie est détectée, la femme enceinte doit être hospitalisée pour évaluer la sévérité de la maladie et la vitalité du fœtus, puis assurer un suivi régulier et un traitement adapté. Selon la situation, des hypotenseurs peuvent être administrés à la maman pour contrôler sa tension artérielle.
En cas de complications graves, l’équipe médicale peut parfois décider d’extraire le fœtus et le placenta en urgence (par césarienne ou en déclenchant le travail) pour protéger la mère du décès. Toutefois, dans la plupart des cas, une prise en charge rapide permet à la mère de se rétablir rapidement et de faire naître l’enfant en bonne santé.
À savoir : les femmes enceintes dont la grossesse est à risque sont hospitalisées dans une maternité équipée pour les prendre efficacement en charge et prévenir les risques de complication.
Comment prévenir la pré-éclampsie ?
La prévention de la pré-éclampsie repose avant tout sur la surveillance mensuelle de la femme enceinte : lors du suivi de grossesse, on vérifie la tension artérielle de la future maman, et on recherche la présence de protéines dans les urines à l’aide d’une bandelette urinaire (en cas de résultats positifs, le résultat doit être confirmé en laboratoire).
Pour les femmes ayant des antécédents de pré-éclampsie, un traitement préventif par aspirine peut être prescrit avant la 20ème semaine d’aménorrhée jusqu’à la 35ème semaine d’aménorrhée .
Sources :
https://www.sante.fr/preeclampsie
https://www.inserm.fr/dossier/pre-eclampsie/
https://www.ameli.fr/alpes-maritimes/assure/sante/devenir-parent/grossesse/difficultes-et-maladies-pendant-la-grossesse/preeclampsie/traitement-pre-eclampsie#:~:text=Pr%C3%A9%2D%C3%A9clampsie%20%3A%20quels%20m%C3%A9dicaments%20%3F,un%20traitement%20par%20cortico%C3%AFdes%20injectables.
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